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Message de M. Guy Parmelin, Président de la Confédération

Allocution du 1er août 2021 à l'adresse des Suisses de l'étranger

Chères Suissesses et chers Suisses établis à l’étranger,

Mes chers compatriotes,

Ce message vous est adressé depuis Berne. Il est comme ces cartes postales qui ont fait parfois un long voyage pour donner à leur destinataire des nouvelles de la famille. La Suisse pense à vous, mes chers compatriotes, et il est naturel de vous témoigner une sollicitude particulière à l’occasion de notre fête nationale. Une fête d’unité, de partage, de communion d’esprit. 

Les Suisses de l’étranger constituent à eux seuls une Suisse en miniature. Je dis « les Suisses de l’étranger », parce que la formule est consacrée, mais je n’oublie évidemment pas que nos compatriotes établis hors de nos frontières sont majoritairement des femmes. Démographiquement, si cette petite Suisse était rassemblée sur un même territoire, elle serait le canton le plus peuplé après Zurich, Berne et le canton de Vaud. C’est dire que votre présence compte, même si elle est disséminée sur cinq continents, loin, très loin de ces paysages bucoliques qui définissent la Suisse des origines.

Au nom du Conseil fédéral, je tiens à vous dire ici combien la communauté suisse de par le monde nous tient à cœur et combien il nous tient à cœur aussi de garder le contact avec elle. L’Organisation des Suisses de l’étranger est directement au service de cet objectif. Notre réseau diplomatique et consulaire assure également le lien administratif avec nos compatriotes ; il constitue un fil d’Ariane d’autant plus précieux que le monde est chahuté par les effets du coronavirus. Je pense aussi, en ma qualité de responsable de la formation, au liant éducatif qu’assurent de leur côté les 18 écoles suisses que reconnaît et aide la Confédération aux quatre points cardinaux. J’évoquais à l’instant la pandémie. Nulle contrée n’ayant échappé à ce phénomène, je sais que vous aussi, où que vous vous trouviez, avez vécu des moments d’incertitude, d’inquiétude, de souffrance peut-être également. Mon message est en ce sens d’abord un témoignage de soutien de la part de la Suisse. Pour un Helvète, qu’il réside juste derrière la frontière ou bien alors à douze fuseaux horaires des bords de l’Aar, la patrie, c’est souvent une image, une impression, un sentiment plutôt qu’une affirmation tonitruante. Au fond, il en faut peu pour faire vibrer la fibre patriotique d’un Helvète : un drapeau, la photo du Cervin, une fondue, et nous voici en communion les uns avec les autres. Mais vous avez la faculté d’être davantage que des citoyens d’impressions : vous avez surtout celle d’être des citoyens d’expression, en utilisant à cette fin les droits politiques qui vous sont garantis à l’étranger. La vie démocratique des citoyennes et des citoyens de notre pays ne s’arrête pas à la douane. Elle ne connaît pas de frontière. C’est en cela que la Suisse, grâce à vous, est sans doute le plus vaste des petits pays.

En ces temps incertains, ici et là encore bien difficiles, je veux vous encourager à tenir bon et surtout vous remercier d’incarner fièrement à travers le monde cette Suisse que nous aimons. Je vous sais gré de ce rôle et vous adresse, au nom de notre pays, mes messages les plus cordiaux.