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Premier tremblement de terre détecté sur Mars

Le 6 avril 2019, un "signal sismique faible mais distinct" a été détecté sur Mars, pourtant sans tectonique de plaques. Une première dans l'exploration de la planète rouge, qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles découvertes sur la structure des planètes.

Mars a beau être une planète très proche de la Terre, le mystère sur sa composition interne demeure. En particulier, les spécialistes de la géologie planétaire s’interrogent sur la nature du noyau interne de la planète rouge : est-il liquide ou solide ? Quel est son diamètre ? Pour répondre à ces questions, il est nécessaire de placer une sorte de stéthoscope à la surface, en l’espèce un sismomètre.

Il a fallu six mois de voyage pour que la sonde atteigne la planète rouge. Le voyage a touché à sa fin le 26 novembre 2018. Le site d’arrivée qui est retenu se nomme Elysium Planitia, une région près de l’équateur.

Si la mission InSight est pilotée par la NASA, la France y joue un rôle très important car c’est elle qui fournit le sismomètre SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure, ou « expérience sismique pour la structure intérieure »). Celui-ci a mis quinze ans à voir le jour. Il est le fruit d’une coopération entre le Centre national d’études spatiales, l’Institut de physique du globe de Paris et Sodern, une filiale d’ArianeGroup.

Le campus spatial de l’université Paris Diderot, l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse, l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace, l’Institut de minéralogie et de physique des matériaux et de cosmochimie, le Laboratoire de météorologie dynamique le laboratoire CERMES associé à l’École nationale des ponts et chaussées ont aussi apporté leur concours.

Le sismomètre a reçu un appui à l’international puisque l’Imperial College à Londres, l’institut Max-Planck de recherche sur le système solaire de Lindau, l’École polytechnique fédérale de Zurich et le centre Jet Propulsion Laboratory de la NASA ont été mis à contribution, afin que le sismomètre reste constamment protégé et puisse faire des mesures extrêmement fiables et précises.

Sources : EPFZ/CNRS