SUPERORDINATEUR, L'EPFZ EN POINTE
Un superordinateur ou supercalculateur permet de traiter de gros volumes de données et d'effectuer des calculs complexes, utilisés par exemple dans les prévisions météorologiques ou de tremblements de terre, la conception de nouveaux avions ou de nouveaux médicaments. A l'heure actuelle, les scientifiques et les entreprises d'Europe effectuent de plus en plus souvent le traitement de leurs données en dehors de l'UE, car le temps de calcul disponible dans l'Union ne suffit pas à leurs besoins, a souligné l'exécutif européen. Ce manque d'indépendance constitue une menace pour la vie privée, la protection des données, les secrets commerciaux et la propriété des données, notamment pour les applications sensibles.
L'UE veut rattraper son retard. Douze états de l'UE (France, Allemagne, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Belgique, Slovénie, Bulgarie, Grèce, Croatie) se cotisent pour mettre 486 millions d'euros sur la table. Un montant similaire est débloqué par la Commission européenne. En signant une déclaration commune avec les douze pays de l'UE, la Suisse n'a "pour le moment contracté aucun engagement financier." La Confédération espère qu'une possible collaboration avec l'UE lui permettra de conserver sa situation actuelle dans le domaine, voire de la développer. La Suisse est actuellement "bien placée" en matière de supercalculateurs, notamment grâce au Centre suisse de calcul scientifique (CSCS) à Lugano, affilié à l'EPFZ. Le superordinateur "Piz Daint", installé à Lugano, compte depuis 2013 parmi les calculateurs les plus performants du monde. Sa puissance de calcul a été plus que triplée à la fin 2016 et il est de facto l'ordinateur le plus rapide d'Europe.
Sources : EPFZ/swissinfo.ch/ SEFRI