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Une grande enquête dévoile les carrières après l’EPFL

Une grande enquête menée en 2022 montre à quel point les diplômés et diplômées EPFL contribuent à la recherche, l’innovation et l’économie en Suisse et à l’étranger. Les talents issus de l’école sont fortement intégrés au marché de l’emploi, occupent des postes clés, disposent de salaires supérieurs à la moyenne suisse et suivent des parcours très variés, tout en se déclarant pour 92% satisfaits de leur situation professionnelle. Le nombre de femmes architectes et ingénieures EPFL est en forte augmentation mais de nettes inégalités subsistent entre hommes et femmes.

 

Qui sont les alumni et les alumnae ?

L’EPFL compte à ce jour plus de 43'000 alumni et alumnae. L’enquête carrière a été menée auprès de 29'630 personnes issues de cette population, diplômées entre 1980 et 2019 et pour lesquelles l’EPFL Alumni disposait d’un email de contact. Cette population est jeune et ne cesse de croître puisque plus de 50% ont diplômé il y a moins de 10 ans et ont moins de 41 ans. Issue de 15 sections différentes – les plus nombreuses étant Architecture, Physique, Microtechnique ou encore Informatique – la majeure partie a quitté l’EPFL suite à son Master (63%), quand 27% y ont obtenu un Doctorat. 21% des talents issus de l’école sont des femmes, un chiffre qui ne cesse lui aussi d’augmenter puisqu’elles représentaient ces dernières années 27% de chaque nouvelle volée quand elles n’étaient que 8% chaque année dans les années 80.

3214 personnes ont accepté de répondre à cette enquête, qui a été réalisée conjointement par l’EPFL Alumni et le Centre d’appui à l’enseignement de l’EPFL. L’échantillon est largement représentatif de la population de référence sous l’ensemble des aspects.

Une population fortement intégrée au marché de l’emploi, active dans des secteurs et postes variés

95% des personnes ayant répondu à l’enquête se déclarent actives professionnellement dont 8,3% dans une profession indépendante. Seul 1% des répondants se déclare en recherche d’emploi, un chiffre qui montre la forte attractivité des talents de l’Ecole sur le marché du travail.

La grande majorité des répondants (72%) travaille dans le secteur privé, quand 23% occupent une fonction dans le secteur public et 5% dans une organisation à but non lucratif. La grande diversité des secteurs dans lesquels les répondants travaillent montre bien la richesse des parcours après l’EPFL. On mentionnera ici les 5 secteurs les plus fréquemment cités : l’informatique et les télécommunications (13.8%), l’enseignement supérieur (8.2%), l’architecture (7.9%), la finance (7.6%) et enfin la construction (7%).

Les postes occupés présentent pareillement une grande variété. On retiendra que plus de la moitié des répondants travaillent dans des fonctions liées à la technologie ou à la recherche, environ 20 % dans des fonctions de gestion et de stratégie, et environ 5 % dans des fonctions liées à la chaîne d'approvisionnement. Dans le détail, les réponses les plus fréquentes sont ainsi l’informatique (12,1%), l’ingénierie (9,8 %), la recherche et le développement (9,8 %), la gestion de projets (7,6 %) et enfin l’architecture (6,9 %). Le Doctorat demeure un passage souvent obligé pour occuper des positions en recherche ou dans l’académique, puisqu’il s’agit des deux postes les plus souvent cités par les répondants disposant de ce type de diplôme.

On notera enfin que 92% se déclarent satisfaits de leur situation professionnelle, dont 51% fortement satisfaits. Les personnes ayant répondu à l’enquête se déclarent particulièrement heureuses du contenu de leur poste (94% de personnes satisfaites, dont 59% fortement) et de leurs responsabilités et autonomie (94%, dont 62% fortement).

 

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Des talents responsabilisés et aux salaires supérieurs à la moyenne

Plus de 53% des personnes ayant répondu à l’enquête déclarent avoir une responsabilité managériale -  24% dans un poste de « top management » (cadre supérieur, membre de conseil d'administration…) et 29,2 % dans un poste de « middle management ».

Le salaire médian parmi les répondants est de 120-140 k CHF, tandis que la moyenne suisse se situe à 80 k CHF et celle des hautes universités à 120 k CHF. Ces salaires restent supérieurs dans le secteur privé (120-140 k CHF de moyenne) par rapport au secteur public (100-120 k CHF). Le management, la finance, le domaine du luxe et les affaires légales apparaissent comme les secteurs et fonctions les mieux rémunérés.

Des études EPFL valorisées et des carrières en cohérence avec celles-ci

Les carrières des talents EPFL restent bien souvent en corrélation avec leurs études : 86% des répondants déclarent que leur poste est en lien direct avec celles-ci – dont 42% fortement. Ces chiffres sont particulièrement forts pour les personnes issues des sections Informatique (98%), Architecture (94%) ou encore des Sciences de la Vie (93%). A l’inverse, le lien peut s’avérer moins systématique pour les personnes issues des sections Physique (69%), Génie Mécanique (79%) ou Mathématiques (81%).

21% des répondants déclarent avoir créé une entreprise à un moment de leur carrière, un chiffre particulièrement élevé parmi les personnes issues des sections Architecture (46%) et Management, technologie et entrepreneuriat (43%), là aussi en lien direct avec leurs études.

Les retours des personnes ayant répondu à l’enquête démontrent également une forte reconnaissance des diplômes EPFL sur le marché de l’emploi, en Suisse comme à l’étranger. Elles sont ainsi 97% à déclarer leur diplôme comme étant reconnu en Suisse, mais aussi 96% dans le reste de l’Europe, 92% en Amérique du Nord et 90% dans le reste du monde.

Une communauté très internationale, active à 70% en Suisse

La population de référence compte 136 nationalités différentes, dont 60 sont représentées parmi les personnes ayant répondu à l’enquête. Cette dimension internationale se retrouve également dans le fait que 80% des répondants parlent au moins deux langues (le français pour 95%, l’anglais pour 89%, l’allemand pour 50%).

Malgré cette grande diversité d’origine, les talents issus de l’EPFL restent largement en Suisse puisque plus de 70% des répondants déclarent y travailler– le canton de Vaud (41,9%), Genève (14,9%) et Zurich (10,8%) étant cités le plus fréquemment. Cette attractivité de la Suisse est notamment visible dans le fait que 53% des citoyens européens non suisses restent y travailler après leurs études, de même que 51% des citoyens du reste du monde (hors Amérique du Nord).

Les autres pays où travaillent le plus souvent les répondants sont la France (23%), les Etats-Unis (15%), l’Allemagne (12%), ou encore l’Angleterre et le Canada (6% chacun).

De fortes inégalités de carrière entre hommes et femmes

La disparité reste forte entre les carrières des hommes et des femmes disposant d’un diplôme EPFL. 68% des femmes ayant répondu à l’enquête déclarent travailler à temps plein, un taux bien supérieur à la moyenne des femmes vivant en Suisse, qui est de 41,5%. Cela reste néanmoins bien loin des hommes issus de l’EPFL ayant répondu à l’enquête, qui sont 88% à travailler à temps plein. De même, l’arrivée d’un enfant a un impact bien supérieur sur les carrières des femmes que sur celles des hommes. Ainsi, après la naissance d’un premier enfant, les femmes ayant répondu à l’enquête ne sont plus que 48% à travailler à temps plein quand les hommes sont 84% à continuer à le faire.

Ces inégalités ont un impact direct sur la progression des femmes issues de l’EPFL au fil de leur carrière. Parmi les répondantes, seules 11% des femmes déclarent ainsi occuper une position de « top management » quand c’est le cas de 28% des hommes. De même, le salaire médian des femmes n’est que de 80-100 k CHF quand il est de 120-140 k CHF pour les hommes.

La formation continue, un outil pour la carrière

Les compétences techniques, la capacité d’analyse et celle à résoudre des problèmes sont les compétences acquises à l’EPFL citées le plus souvent par les personnes ayant répondu à l’enquête. Mais continuer à se former après l’EPFL est tout aussi essentiel, comme le signalent 90% des répondants, recommandant notamment la gestion de projet, la communication ou encore la gestion d’équipe comme des compétences complémentaires à acquérir après un cursus à l’EPFL. Le digital et la durabilité sont également cités comme des domaines d’intérêt majeurs pour de futures formations continues.

Pour aller plus loin

Découvrez le document de synthèse de l’enquête (24 pages).