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CONFÉRENCE-DÉBAT : LE TRANSPORT FERROVIAIRE DANS LE MONDE, GRANDES ET PETITES HISTOIRES

28 mai 2015, animée par Marc Chatelard (L GM 73), ex Senior Vice President ALSTOM Transport Asie Pacifiqu

 

Marc Chatelard a exposé à la vingtaine d’alumni présents les prouesses et contraintes techniques du ferroviaire à travers le monde.

Un mois seulement avant la conférence (21 avril) un nouveau record du monde avait été battu par un prototype du futur train japonais à sustentation électromagnétique qui a franchi le mur des 600 km/h. Même s’il ne s’agissait pas d’un train à proprement parler, ceci a été l’occasion de commenter les records du monde terrestres. Dans ce domaine on notera que les records du monde ferroviaire sont, en général, battus sur des lignes nouvellement ouvertes car neuves:

 

Les technologies des trains : Dans le monde, les caractéristiques des trains ne sont pas homogènes ; une grande variété s’offre à ceux qui les commandent :

  • Gabarit : large ou étroit (l’Europe servant de référence) ; plus il est large, plus le train est confortable ou alors plus il peut transporter de personnes.
  • en ce qui concerne le sens : à gauche ou à droite. Les trains roulent souvent à gauche, les métros à droite.
  • en matière de motorisation : concentrée vs répartie. Les TGVs sont conçus avec une motorisation push-pull, c’est-à-dire concentrée. Aujourd’hui, la norme est plutôt à la motorisation répartie ce qui posera à terme, en France, quelques problèmes notamment dans les ateliers de maintenance, conçus pour la motorisation push-pull.
  • Etc…

Pour définir quel moyen de transport mettre à disposition, on utilise l’acronyme PPHPD  « passagers par heure par direction ».

 

Le marché

Le marché mondial du ferroviaire (matériel roulant) est de 50 milliards d’euros ; on compare ceci à :

- 2000 milliards d’euros pour le marché mondial de l’automobile ;

- 150 milliards d’euros pour le marché mondial de l’aviation civile.

Aujourd’hui, géographiquement, l’Europe occidentale représente le plus gros marché, mais l’Asie est très proche et croît rapidement. L’urbanisation est le moteur principal du marché ferroviaire. En 2008, au niveau mondial, il y avait autant de personnes en milieu rural qu’en milieu urbain, depuis la balance est en faveur des villes qui continuent de progresser (urbanisation).

La compétition

Localement, les marchés sont très protégés ce qui rend les exportations difficiles. Ceci est dû au fait qu’historiquement la majorité des pays possédaient leurs propres usines. Les pays qui ont conservé leur outil de production favorisent donc les entreprises locales ce qui tend à freiner les concentrations de fournisseurs.

Jusqu’en 2007, les trois plus grandes entreprises du marché (Alstom, Bombardier et Siemens) généraient un chiffre d’affaire de plus ou moins 7 milliards d’euros chacune. Depuis, il y a l’arrivée de la Chine où les deux principaux acteurs génèrent 15 milliards d’euros chacun… A titre indicatif, l’usine de Datong en Chine qui produit des locomotives a les capacités de production pour fournir le monde entier en locomotives.

En moyenne, le parc se renouvelle tous les 30 ans. En France, le premier TGV date de 1981. 450 TGVs ont été construits jusqu’à présent. Mais depuis l’accident de Bretigny, on abandonne le tout TGV pour ne le mettre que sur les lignes adaptées ce qui redistribue considérablement les cartes. Affaire à suivre…